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Ce que cache l'iceberg de la colère.

Avril 2020: Vouloir avoir raison! Un chemin vers la colère!

En ce temps de confinement, nous échangeons peut-être plus que jamais. Que ce soit sur les réseaux sociaux ou au seins même de notre famille. 

Dans une discussion, avez-vous remarqué qu'il nous semble souvent important d'avoir raison? Cette attitude peut vite nous mener vers la colère.

Voyons ça au travers de la loupe de la pensée réaliste.

Pourquoi pensons-nous et voulons nous avoir raison?


La dévalorisation:

Comment va nous évaluer notre interlocuteur et qu'allons-nous penser de nous si nous réalisons que nous nous trompons? Il est fort à parier que nous allons penser que nous sommes des idiots, des nuls et autres termes nous entrainant aisément vers la dévalorisation de notre propre personne. Bien que ces pensées soient totalement irréalistes, elles sont bien courantes. Combien de fois nous l'a-t-on répété durant notre enfance? Combien de fois, lorsque nous avons reçu une mauvaise note à l'école, nous a-t-on précisé que nous étions des nuls, des bons à rien?


L'iceberg de la colère:

Personne n’appréciant se trouver dans cette situation, vous conviendrez, qu'il est dès lors bien naturel de vouloir éviter de vivre ce genre d'événement. Pour certains d'entre nous, cette crainte est tellement forte, que de peur de vivre cette mauvaise affaire, nous pensons: "Mon interlocuteur n'a pas à essayer de me mettre dans cette situation" ou "il devrait me croire" et du coup, nous nous mettons en colère. 

Dans des situations comme celle actuelle vis-à-vis du Covid-19, cette colère peut de plus être alimentée par nos pensées du type: "je sais que j'ai raison et en ne me croyant pas, il me met, moi et ceux que j'aime en danger! C'est donc une mauvaise chose pour moi et Il n'a pas a faire ça!" 

Cette tristesse et cette peur vont être un immense socle de l'iceberg de ma colère. 


L'océan des connaissances:

Depuis notre naissance, nous avons reçu des informations que nous accumulons dans notre mémoire. Ces millions d'informations, nous avons appris à les associer pour donner des réponses aux questions auxquelles nous sommes confrontés. Avec 10 billards (10 puissance 12) d'échanges neuronaux à la seconde dans notre cerveau, cela va en générale très vite! Par exemple, si je veux boire l'eau fraiche qui est dans le verre devant moi, sans avoir l'impression d'y réfléchir, je tends mon bras, saisis le verre et le porte à ma bouche. Pour les problèmes plus complexe du type de la question du bassin hémisphérique qui fuit, nous faisons appelle aux formules apprises. Ceci nous prendra plus de temps que de boire notre eau. Vous aurez compris que plus la question nous est complexe, plus nous devrons allez puiser dans notre mémoire. Par chance, nous avons à notre disposition des supports en contenant sous la forme de livres et aujourd'hui, sous la forme informatique. Plus vous avancez dans les études, plus le professeur n'est plus celui qui détient le savoir, mais est celui qui vous apprend à vous diriger dans cette masse de mémoire mise à notre portée. L'océan de connaissance peut ainsi être visité, mais faut-il encore trier ce qui est pour nous vrai, de ce qui nous est faux! Impossible de tout visiter, nous n'arrivons qu'à en voir peut-être un verre d'eau et à en stoker vraisemblablement qu'une infime partie. Dès lors, comment être certain que ce que je comprends de ce que je vois, que ce que je garde et que ce que je conclus est juste? Ma logique est-elle forcément la bonne? Mon cerveau n'a pas appris a fonctionner exactement comme celui de mon interlocuteur. Les informations qui y sont ne sont pas toutes les même que celle de l'autre. Il est donc plus souvent possible de ne pas avoir le même avis que mon correspondant que l'inverse! 

Oui, je peux penser savoir, mais en vérité, il est vraisemblable que je n'en sache que très très très peu vis à vis de l'océan des connaissances.


Les bols et la perle:

Alors, comment faire pour ne pas me disputer avec mon interlocuteur? 

Si mon bol de certitude est plein et que l'on essaye de me le remplir avec d'autres théories, il est vraisemblable qu'il débordera. Pour recevoir des idées autres que les miennes, il va me falloir leurs faire de la place. Soit en étant plus ouvert, soit en acceptant de le vider en mettant de côté mes croyances. Permettre à mon interlocuteur de vider dans mon bol ses pensées, lui permettra plus aisément d'accueillir les miennes. Lui montrer l'exemplarité de mon ouverture, l'aidera souvent à s'ouvrir lui-même à mes idées. De plus, je pourrai comprendre son point de vue, trouver dans son bol la perle qui y est et que je peux partager avec lui. De même, ayant pu s'exprimer, mon interlocuteur pour m'écouter et comprendre mes croyances et y découvrir une perle qu'il pourra également partager. Nous basant sur ces perles communes, ensemble, nous pourrons trouver une pensée commune et une action commune.

Bernard@TaER.ch