Non! Une insulte ne me modifie pas. Sauf que…
Les mots ne me changent pas!
"Une insulte, un compliment modifient notre manière de fonctionner", selon Boris Cyrulnik. L'invité de La Matinale (vidéo) - Boris Cyrulnik, neuropsychiatre et écrivain spécialiste de la résilience / La Matinale / 14 min. / mardi à 07:33
"Si je vous insulte [...] vous allez rougir ou pâlir. C'est-à-dire que, rien qu'avec un mot, je modifie la sécrétion de vos hormones du stress.", B. Cyrulnik.
Si j’en crois l’affirmation de Monsieur Cyrulnik, il me suffirait de prononcer un mot que d’aucun qualifierait « d’insulte » pour déclencher chez mon interlocuteur, sans qu’il n’y puisse rien, une sécrétion de ses hormones du stress.
Cette réflexion, je ne la partage pas!
Je me souviens d’un scandale provoqué par des mariages organisés pour des européens dans un lieu paradisiaque en Thaïlande. On avait découvert que les officiants -parlant le thaïlandais- loins d’avoir un discourt de mots tendres pour unir dans une cérémonie de mariage deux amoureux, utilisaient des mots grossiers et vulgaires. Les amoureux ne comprenant pas thaïlandais ne s’en offusquaient pas! Ces mots d'insultes ne leur modifiant pas la sécrétion de leurs hormones du stress.
La raison en est simple. Lorsqu’une personne parle, l’interlocuteur va mettre en action son cerveau pour donner une signification à ce que dit le locuteur. Il donnera une définition aux mots, au ton utiliser, aux mimiques et à plein de petites choses qui nous permettent d’interpréter le message reçu.
Cela explique que face à un même mot, nous ne réagirons pas toujours identiquement. Si l’on me traite de con, je ne réagirai pas de la même manière si la personne me pointe du doigt et grimace ou me le dit en rigolant après que je lui ai fait ce qu’il aura pris comme une plaisanterie.
Avec cette exemple, vous comprendrez que c’est notre interprétation, c’est à dire ce que nous penserons de ce qu’il nous sera dit qui est le déclencheur de nos émotions et de la réaction de notre corps, pas juste les mots!